Le parti La Nouvelle Alliance (LNA) de Théophile Yarou désormais allié du parti l’Union Progressiste, le Renouveau, c’est l’un des sujets de l’heure dans l’arène politique au Bénin. Même si cela paraît un non-événement aux yeux de certains observateurs au vu du poids plume des adhérents, il importe tout de même que l’on se penche sur le parcours assez sinusoïdal des responsables du parti.
Défenestrés de Force Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe), l’ancien ministre de la défense de Yayi et certains frustrés du parti ont fait l’option de porter sur les fonts baptismaux leur propre formation politique qu’ils ont baptisée “La Nouvelle Alliance” (LNA). A peine créé, qu’ils s’empressent à sceller une alliance avec leur potentiel concurrent politique. Certes l’animation de la vie politique semble désormais se résumer à une question d’intérêt des acteurs, mais la situation mérite certains questionnements.
A quoi aurait finalement servi LNA? Pourquoi les géniteurs n’avaient-ils pas rejoint l’UP devenu UPR à leur démission de Fcbe ? A la veille d’un rendez-vous électoral comme celui des législatives de janvier 2023, qu’un parti récemment créé en vienne à abdiquer aussi expressément, c’est symptomatique d’un manque aigu de conviction et de logistique. Ces gymnastiques pour un tel atterrissage ? Théophile Yarou et sa troupe se seraient-ils rendus compte de leur impopularité ? De toute évidence, non seulement ces jeux d’alliance mettent à mal l’esprit du système partisan mais également, cette adhésion du LNA est l’expression d’une carence en conviction politique.
