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Élections législatives de 2023 au Bénin : « Après la fête électorale… c’est maintenant que le plus dur commence…» , l’exhortation à l’engagement citoyen de l’essayiste Mathieu Adjanou. Extrait final.

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Élections législatives de 2023 au Bénin

EXHORTATION À L’ENGAGEMENT CITOYEN

Extrait final

Après la fête électorale…

Depuis le 8 janvier 2023, le Parlement béninois dispose de ses 109 députés dont 28 femmes appelés à la tâche républicaine. Un nouveau paysage politique s’instaure pour une démocratie polyarchique de plus en plus consolidée. Finie donc la ferveur électorale qui était d’une très bonne facture et place maintenant à la cohésion sociale et politique pour un Bénin debout.

 En effet, après le défi de la bonne organisation des élections législatives de 2023 relevé par la Commission électorale nationale autonome (CENA), les acteurs politiques et tout le peuple doivent observer deux postures :

Se réjouir

 Après la pluie, le beau temps, dit un adage. Après les péripéties liées à la désignation des personnes en charge de conduire le destin de tous, l’heure doit effectivement être celle de la jubilation. Du moment où une majorité a su s’entendre pour élire les responsables, la minorité ne peut que très humblement et en toute objectivité féliciter cette majorité ; c’est d’ailleurs ce qui fonde cette grandeur d’esprit dont font montre les pays de grande démocratie. C’est le cas au Bénin pour les scrutins présidentiels de 2006 et 2016 avec les mots très chaleureux de félicitation de Me Adrien HOUNGBEDJI et de Lionel ZINSOU respectivement à l’endroit du candidat Boni YAYI et du Candidat Patrice TALON.

 Se remettre au travail et dans le cycle citoyen

C’est maintenant que le plus dur commence ; l’électorat doit se convaincre qu’il a pris la décision de confier l’avenir du pays à un des siens, et ce, au nom des autres qui ne répondent pas aux critères requis pour exprimer un suffrage électoral. C’est donc une responsabilité assez grave ! Elle oblige de ce fait les citoyens à constituer une sorte de veille permanente pour contraindre l’autorité à mettre en œuvre sa politique de développement, objet du choix porté sur elle. Cela peut se manifester par un militantisme vrai au sein des associations de développement (ONG, parti politique,…). Cela pourrait aussi et surtout se démontrer par le développement du sens du civisme, du patriotisme au niveau de chacun de nous. Il ne sert à rien de s’ériger en opposant jusqu’au-boutiste, ou encore en citoyen passif spécialiste des questions de critiques subjectives pour espérer que demain sera meilleur. Il faut plutôt un engouement national, une volonté commune d’accompagner le pouvoir, un vouloir-vivre-collectif, un vouloir-travailler-ensemble, un patriotisme commun et non dispersé ! Ainsi, « tu ne demanderas plus à ton pays ce qu’il peut faire pour toi, mais ce que toi tu peux lui apporter ». Car en terminant une élection, c’est alors qu’une autre se prépare puisque c’est sur la base des actions entreprises par le pouvoir et celles des prétendants que le choix du peuple sera déterminé à l’avenir.

La fonction de député, contrairement à ce que laissent croire certaines opinions, est une fonction de développement. Cette fonction met celui ou celle qui l’exerce face aux grandes préoccupations des populations. Le député est alors interpellé dans la recherche des solutions aux difficultés de ses mandants. Cela l’amène à écouter, à consulter, à négocier, à élaborer et à analyser des textes de loi à lui soumis. Ce travail le met en constante relation avec les institutions de la République, avec les organisations de la société civile, avec les populations, ainsi que d’autres structures d’intérêt national. 

Dans un Etat de droit, la loi s’avère être le sous-bassement, le pilier fondamental sur lequel se construit le développement d’un pays. L’Etat de droit et de démocratie, c’est l’Etat des lois librement légiférées par la volonté générale, et l’acteur principal après le peuple, c’est le député. Son rôle dans le fonctionnement normal de l’Etat de droit et de démocratie, et dans la mise en œuvre des politiques nationales adoptées par le Gouvernement est d’une importance capitale. 

Certes, il n’est pas à l’avant-garde de la mise en œuvre des actions de développement, c’est-à-dire l’acteur principal, mais sans son implication active, il n’est point de politique de développement, point d’actions de développement, bref, point de progrès. 

L’élu qu’est le député doit alors avoir en conscience la confiance qui est placée en lui par un peuple en quête d’épanouissement. Il ne lui est pas permis de trahir cette confiance car, l’engagement du citoyen dans l’action politique, se révèle comme une expression de la confiance placée en la femme ou en l’homme politique. 

Il est alors de la responsabilité politique de chaque acteur de jouer pleinement son rôle pour une profonde transformation de notre pays.

Extrait de «Législatives de 2023, à qui confier le Parlement ?», Ouvrage de l’essayiste Mathieu Adjanou, mathieuadjanou@yahoo.fr. 97 54 18 88

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