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Parakou – Éducation : L’instruction scolaire au prix du sacrifice.

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Ça repart pour une année scolaire 2022- 2023 au Bénin. Les apprenants du CEG Okédama dans le premier arrondissement de Parakou, à l’instar de leurs camarades d’autres établissements scolaires ont repris le chemin des classes. Mais la particularité dans ce collège, c’est qu’il est fréquenté par certains enfants qui parcourent au quotidien plusieurs kilomètres, quittant la périphérie à la recherche du savoir.

Ces enfants parcourent des kilomètres, bravent le soleil et la pluie chaque jour entre leur village Bakperou et Parakou centre. Le grand nombre se trouve dans l’obligation de solliciter l’aide des motocyclistes sur le tronçon. «Je fais auto-stop pour qu’on me dépose à l’école ou parfois sur le chemin de retour», confie à Espace Media, Antoine un élève de dix ans en classe de sixième au CEG Okédama, un collège situé à près de dix kilomètres de son village.

Sur la voie, plusieurs autres qui cherchent vainement sous un chaud soleil des usagers de bonne humeur. «S’il vous plaît monsieur, je vais à l’école. Veuillez me raccourcir le chemin », quémande Afizou en plein 14 heures, à un motocycliste.

«Par manque de moyens roulants, ces enfants sont obligés de le faire pour aller à la quête de l’éducation formelle, vu que l’établissement est bien loin de chez eux », s’apitoie Goudous Bio, un jeune de la localité. Ce dernier invite les décideurs à rapprocher l’école de la communauté. Après l’obtention du Cep, nos enfants et jeunes frères sont obligés, s’ils veulent poursuivre le cursus secondaire, de se rendre à la ville, avec tous les risques d’accident de circulation à l’aller comme au retour», plaide notre source.

La gestion des après-midis

Compte tenu de la distance, ces enfants sont obligés de passer les après-midis à l’école et parfois sans nourriture. «Je reste ici [CEG Okédama] après les cours de la matinée, chaque fois que j’ai cours les après-midis», témoigne un élève rencontré assis sur un arbre de manguier dans la cour de l’établissement, en attendant l’heure de la reprise des classes. Les yeux hagards, le jeune garçon n’est venu au collège qu’avec une pièce de 100 f que lui a donnée son géniteur le matin. A la question de «que manges-tu dans la journée?», l’élève répond en ces termes : «je prends la bouillie avec 50 f le matin, les galettes de 50f le soir ou parfois de l’akassa».

Selon les confidences du responsables d’établissement, le paiement de la scolarité pour certains est également un casse-tête pour les parents.

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